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Résumé |
Un liquide surfondu s’obtient par refroidissement suffisamment rapide d’un liquide au point d’éviter la cristallisation. Si l’on continue d’abaisser la température, la viscosité augmente très rapidement et l’on aboutit finalement à un verre, un matériau solide par ses propriétés mécaniques, mais dont la structure microscopique reste proche du liquide. L’origine microscopique des propriétés (viscosité, etc.) d’un liquide surfondu près de la transition vitreuse reste mal comprise à l’heure actuelle. L’image qui prévaut est celle des « hétérogénéités dynamiques »: le système ne peut évoluer en réponse à une excitation extérieure que parce que les molécules bougent de manière corrélée sur des distances finies qui seraient de l’ordre de quelques espaces inter-moléculaires. Ces hétérogénéités dynamiques devraient croître lorsque la température diminue, mais sans diverger comme le ferait la longueur de corrélation dans une transition de phase. Récemment, deux méthodes nouvelles ont été proposées pour extraire cette évolution en température à partir d’expériences de spectroscopie diélectrique. L’expérience développée dans notre laboratoire en vue de mettre en œuvre ces méthodes sera présentée. Elle permet de mesurer la partie non linéaire de la susceptibilité diélectrique avec une sensibilité de 10-7 par rapport à la partie linéaire. |
